Debout mon équipage partez joyeux de bon matin
Il vous faudra être bien sage , pour déceler les indices en chemin.
Par les bois les guérets de Chauvin, vous devrez maintenir mes amis, dans la
voie, L'ambition l'amitié le soutien, et mener sans défaut le cochon aux
abois.
Allez je vous engage, et demeurez chaque jour plein d'entrain.
Connais-tu l'équipage dont j'entends le récri Né
dans notre bocage , pour chasser, en Vendée mon pays.
Rusé goupil se
couler par les brandes, Vers les forêts ragot se forlonger. Dans la
clairière ou la vallée profonde la voix puissante de notre vautrait.
Tu devras maitenir, toujours prudent mais fier, Sans jamais la ternir,
La devise d'équipage des Bois Verts
Adieu ! Sonne le premier piqueur. Si t'es prêt
partons, jeune second. Adieu ! On peut y aller, mon vieux. J'ai compté
mes chiens et tout va bien.
La meute entière je ramène, Heureux et
fier, Ne comptant pas ma peine.
Adieu ! Sonne le premier piqueur.
Si t'es prêt partons, jeune second. Adieu ! On peut y aller, mon vieux.
J'ai compté mes chiens et tout va bien.
(OU)
Plus de cris,
Finie la chasse excitante, Voici le bonsoir du piqueur. Il fait nuit,
Sa trompe sonne, vibrante : C'est la fanfare de l'adieu. Avant la quête qui s'apprête Il faut bien sûr
Prendre un peu de repos.
Plus de cris, Finie la chasse excitante,
Voici le bonsoir du piqueur. Il fait nuit, Sa trompe sonne, vibrante :
C'est la fanfare de l'adieu.
Nous l'avons vue, s'enfuyant effrayée, Ta bruyante venue
l'avait mise sur pied. Les rapprocheurs la suivaient sans ardeur, Et
reviennent, bafoués, craignant les coups de fouet. Reprends ta quête, il me
faut une tête, Les biches, ici, ne se prennent ainsi.
(OU)
Je
jouirais bien de votre cor de chasse, Belle Diane au sourire enchanteur.
Mais on en dit l'embouchure un peu vaste Pour mon souffle trop court de vieux
veneur. Je jouirais bien de votre cor de chasse, Belle Diane au sourire
enchanteur.
Très tard dans le soir, Perdant tout espoir, L'animal
glacé S'est laissé forcer.
Les chiens affamés, Cessant de clamer,
A l'odeur du sang, S'agitent pressants.
La meute en éveil, D'un
élan pareil A sa ruée du matin, S'est jetée au festin.
Puis sous la
chênaie Le calme renaît. La forêt s'endort, Ignorant la mort.
(OU)
Le cerf a vécu, Nous l'avons vaincu, Mais je suis fourbu,
D'avoir tant couru,
Sur l'herbe étendu, Le ventre fendu Qu'un bâton
fourchu Tire son forhu.
Mangeons les pâtés, Buvons le Mâcon Et
trinquons mes amis, Le vin est frais et bon.
Le cerf a vécu, Nous
l'avons vaincu, Mais je suis fourbu, D'avoir tant couru.
(OU)
La p'tite Amélie M'avait bien promis Trois poils de son cul Pour
faire un tapis.
Les poils sont tombés, L'tapis est foutu, La p'tite
Amélie N'a plus d'poils au cul.
Jamais j'l'aurais cru, Si je
n'l'avais pas vu Que la p'tite Amélie Avait tant de poils au cul. Les poils sont tombés, L'tapis est foutu,
La p'tite Amélie N'a plus d'poils au cul.
Madame laie, par les bois, s'en allait, Un beau matin,
menant ses marcassins, Quand tout à coup près d'un ru rencontra Messire
loup qui, railleur, lui parla. Que de boutis ont dû, je pense, User, ma
mie, vos deux défenses. Ce pauvre nez n'en dirait mot, Si je croquais tous
vos marmots. Mais notre laie qui ainsi n'entendait Tout d'un élan ce
bellâtre chargeant, De son boutoir risible l'expédia, Par le bois voir là
où elle n'était pas.
La quatrième tête Bourbon A bien mérité
tout son renom ! L'auteur, Très grand veneur, A mis maintes fois
Animal aux abois ! La quatrième tête Bourbon A bien mérité tout son renom
!
Quatrième tête, prends donc garde à toi, De
Muguette n'entends-tu la voix ? Hors de l'enceinte, malgré ta feinte, Il
faut partir, déguerpir. Car, si tu restais gagné par la stupeur, Sans
tarder, tu verrais ton malheur.
(OU)
Ce qui convient le plus à
Claire, C'est le petit jeu de l'amour. Son corps peu chaste, et un peu
vaste Vaut pourtant qu'on en fasse le tour. Ce qui convient le plus à
Claire, C'est le petit jeu de l'amour.
C'est un dix-cors, qui vient de bondir. Sonnons la Royale
qui, à tous, belle chasse veut dire. Notre savoir sera éprouvé. Nous ne
pouvions pas mieux tomber. Savantes ruses, toujours il nous sert. Le
change, croyez-moi, est l'un de ses méfaits. Mais plus forts que ce cerf,
Nous saurons bien ravir son royal trophée.
(OU)
Voyez donc comme
il bande, C'est un vieux dix-cors qui a sailli bien des fois. En passant
sur les brandes, Avec ses deux biches ou bien trois. Ah ! Que je voudrais
être Aussi bon que lui aujourd'hui, au déduit. Je ne fais que paraître,
Je bande mou quand je tire mon petit coup.
Ô Saint-Hubert ! Ô patron de la chasse ! Toi
qu'exaltait la fanfare au galop ! En poursuivant l'animal à la trace, Tu
le forçais sous l'élan des chevaux.
Nous les derniers descendants de ta
race, Arrache-nous aux plaisirs avilis. Emplis nos cours de jeunesse et
d'audace. Dans la forêt fais-nous chasseurs hardis.
Quand tu viendras,
la chasse terminée, Pour appeler notre nom à son tour, Epargne-nous les
tristes mélopées, Tu sonneras pour nous le grand retour.
C'est bien une tête bizarde, Que nous avons
attaquée cette fois. Coiffé tout de travers, regarde ce cerf, Si
reconnaissable à ses bois. Utile indice, ces bois tors qui causent surprise,
Nous renseignant alors, éviteront des méprises. C'est bien une tête bizarde,
Que nous avons attaquée cette fois. Coiffé tout de travers, regarde ce cerf,
Si reconnaissable à ses bois.
Amis, de près, je l'aperçois. Troisième tête,
d'après ses bois. Tant qu'il n'est pas accompagné, Il est prudent de tout
découpler. Serrés, en meute, sur ses foulées. Nos chiens pourront bien
mieux le forcer.
(OU)
Tu peux batifoler déjà, Mais tu fais ça
comme un gougeat. Caresse donc la jolie croupe Qui s'abandonne à ton
désir. Car avant de vider la coupe, On commence par la remplir.
C'est bien notre animal, mes bons chiens, Taïaut ! Taïaut !
A lui, tenez bien. La vue sonnons à cette occasion, Puis sans retard
aucun, prenons le départ. Déjà les chiens sont sur ses foulées, Poussons
joyeux bien-allers.
(OU)
Je vois un p'tit trou rose, Du poil
autour, de jolis atours, Que ma lèvre se pose, Sur ce joli bouton,
tontaine et tonton. C'est une douce chose De baiser un tout joli con.
L'arrivée
au rendez-vous.
Au rendez-vous de chasse, joyeux, L'espoir fait
briller nos yeux. Si les valets, qui
ont fait le bois, Disent vrai, on a le choix.
Au rendez-vous de
chasse, joyeux, L'espoir fait briller nos yeux.
(OU)
Au
rendez-vous de chasse, joyeux, L'espoir fait briller nos yeux.
Si les
valets, qui ont fait le bois, Disent vrai, on a le choix.
Pour le
rapport de notre piqueur Venez tous bien silencieux.
Le
bat-l'eau.
Il est à l'eau, mais dans son sillage, Les chiens
progressent rapidement. Il fuit tout droit, activant sa nage Pour échapper
au sort qui l'attend. Bat-l'eau, bat-l'eau, hardis, mes beaux, S'il se
ménage, il aura vos dents. Nous verrons bien, sur l'autre rivage, Dans peu
de temps, l'hallali courant.
(OU)
Verse de l'eau dans la cuvette,
Car il faut lui laver le museau. Après je te ferai Minette, J'aime bien ça
après le repas. Mais si ça sentait la crevette, Alors tu me verrais vite
fuir. Il me faut une motte nette Car autrement je ne saurai jouir.
Sus au blaireau, vieux Rapideau, Attaque-le sans faire
le faraud. Méfie-toi bien, s'il veut te gifler, Car ses griffes sont
terriblement acérées. Même s'il rentrait dans son terrier, Pendant
longtemps, il faudrait piocher.
C'est un change, arrête mes chiens. Derrière, en meute
reviens, Mon fouet a claqué. Vous avez manqué votre animal, Qui vous a
sans mal Sa voie échangée. Mes valets, gare au forlongé. Allez,
reprenez son pied Et mieux vous méfiez.
Vivent les chevreuils de Bourgogne. Et la
chasse au pays du vin. Et qu'aille au diable, l'humide Sologne, Où l'eau
nous barre partout le chemin. Vivent les chevreuils de Bourgogne. Et la
chasse au pays du vin.
(OU)
Bien-aller aux chevreuils de
Bourgogne. Et aussi au pays du bon vin. Et qu'aille au diable, l'humide
Sologne, Où il n'y pousse que du sapin. Bien-aller aux chevreuils de
Bourgogne. Et aussi au pays du bon vin.
Dans la blonde forêt parée de bruyère, L'agile
chevreuil a fui. Hardis, mes eaux, ne vous laissez pas faire, Soyez
rapides, rusés comme lui. Dans l'immense forêt, ras sur la fougère,
L'habile chevreuil s'enfuit.
Daim, qui cours à perdre haleine, D'un curieux trop
sautillant, N'oublie pas, que de ta peine, Le sort de la chasse dépend.
Daim, qui cours à perdre haleine, D'un curieux trop sautillant.
L'animal quitte la forêt Pour les terres labourées ou
les guérets. En débuchant, il s'est crû le maitre, Va, la ruse est connue.
Mais maintenant il voudrait bien être Dans les bois pour qu'on ne le voie
plus.
(OU)
L'animal court et prend la plaine, Il est bien loin
là-bas devant les chiens Galopons donc tous à perdre haleine, Et voyons ce
qu'il devient. Sonnons donc ferme et sonnons souvent, Gare au défaut s'il
y a trop de vent.
(OU)
Ma p'tite Margot tu me découvres Et tu
débuches d'entre tes beaux draps. Et cependant ta vulve s'entrouvre,
Prends donc ce que tu voudras. Dessous ta main qui cherche et qui trouve
La bonne queue qui te réjouira.
Notre piqueur vient de faire un rapport
Qui nous promet belle journée, Mais rude journée. Il a vu et rembuché dans
son fort Un ragot, non accompagné. Son boutoir est bien armé, Nous
avons là, un vrai sanglier. Allons, mes chiens, prenez garde aux défenses,
Qu'il va surement avancer, Pour vous menacer. Pas d'imprudence ni de
défaillance Dans votre ardeur à le coiffer.
Voici le moment du départ pour la chasse,
En selle, Messieurs ! venez-vous ? Les chiens bien en meute, déjà sont en
place, Ils vont partir, pressez-vous ! Voici le moment du départ pour la
chasse, En selle, Messieurs ! venez-vous ?
Le rude et galant Dix-cors jeunement Se
fait chasser longtemps. Les veneurs prudents Colleront à la voie De ce
cerf, jusqu'aux abois. Beau, rude et galant Dix-cors jeunement Ruse et
aime longtemps.
(OU)
C'est un bel âge Assurément, Lorsqu'on
prend ses six ans. On voudrait baiser sa nourrice, On la regarde Quand
elle pisse. Mais nous les hommes Serions aussi contents De pouvoir en
faire autant.
C'est vraiment un grand vieux sanglier, Son lourd
galop de charge est furieux. Entendez-le courir le hallier, Que
l'approcher, doit être dangereux. Mais quel honneur de servir à son terme,
Ce rude ennemi, je ferai cet effort. Si mon épieu est court, mon bras est
ferme, D'un cour tranquille, j'irai dans son fort. C'est vraiment un grand
vieux sanglier, Son lourd galop de charge est furieux. Entendez-le courir
le hallier, Que l'approcher, doit être dangereux.
Les rapprocheurs sont en émoi. Ils ont, j'en suis sûr,
empaumé la voie. Afin de le bien publier Ils saluent d'un superbe récri le
hallier. C'est le lancé, il faut aller Nous verrons bientôt si l'on doit
découpler.
(OU)
Amis, je cherche en ce beau jour, La femme
rêvée pour lui faire l'amour. Cent filles pareilles dans mon lit M'ont
fait le crédit de bien tristes merveilles. Pour combler mes désirs pervers
J'en cherche une qui l'ait tout en travers.
(OU)
Tous les
chasseurs sont en émoi. Ils ont, j'en suis sûr, empaumé la voie. La meute
bruyante et ardente, C'est un vrai plaisir que de la voir bondir. Tous les
chasseurs sont en émoi. Ils ont, j'en suis sûr, empaumé la voie.
Vers sa garenne, le lapin Effrayé, peine, fuyant les
chiens. Croit-il, qu'atteint le beau domaine Où il les mène, le gardera
bien. C'est peu sûr, le pauvret, Ne connaît le furet, Qui viendra
visiter ses cachettes. Affamé, ce dernier, Pourrait bien l'y saigner,
Si elles n'ont des sorties bien secrètes. Vers sa garenne, le lapin
Effrayé, peine, fuyant les chiens. Croit-il, qu'atteint le beau domaine Où
il les mène, le gardera bien.
De même que Jean Lapin, son compère, Le capucin, aussi
poltron que lui, Voudrait être à cent pieds sous terre, Mais c'est en vain
qu'il cherche un abri. Le malheureux, dans cette misère, Couche et se rase
derrière un épi. De même que Jean Lapin, son compère, Le capucin, aussi
poltron que lui, Voudrait être à cent pieds sous terre, Mais c'est en vain
qu'il cherche un abri.
(OU)
Tout comme Jeannot Lapin, son compère,
Le lièvre a peur et s'est très vite enfui, Il voudrait se cacher sous terre,
Mais c'est en vain qu'il recherche un abri. Le malheureux, dans cette misère,
Se voit déjà civet ou rôti. Tout comme Jeannot Lapin, son compère, Le
lièvre a peur et s'est très vite enfui, Il voudrait se cacher sous terre,
Mais c'est en vain qu'il recherche un abri.
Le loup a disparu de nos plaines Grâce à nos lieutenants de
louveterie. Que crains-tu voir, Jeunette bergère, Quand la fougère,
Te cache le soir ? Le loup a disparu de nos plaines Mais restent les
lieutenants de louveterie.
A peine est-il séparé de sa mère, Que le louvart
recherche les agneaux. Son innocence ne lui dura guère, La faim, la rage
ont aiguisé ses crocs. Il lui faudra fuir au bout de la terre, S'il ne
veut pas finir comme tout escroc.
L'animal a passé la ligne Du chemin de
fer. Attention ! Les trains pourraient bien, Si nous n'y veillons
Écraser nos chiens. Au loin renseignez-vous par signe Peut-on laisser
faire ?
Crois-moi, ami Jean-Pierre, Je dois
franchir cette large rivière. Prête-moi ton bateau Pour que mes chiens,
mon cheval passent l'eau.
Vois ! Mon animal s'enfuit à la nage :
Embarque donc tout mon équipage Car s'il nous fallait aller par les ponts,
Nous y serions trop tard, mon garçon !
Merci ! Mon bon Jean-Pierre,
D'avoir bientôt exaucé ma prière, Grâce à ton bateau, Cheval et chiens
auront pu passer l'eau.
C'est la blonde aurore Qui vient encore Dorer
les roches Des forêts proches, Eclairer les monts. Chantons à pleins
poumons, Le gai retour De la vie et du jour.
Piqueur ! la voie,
Nous met en joie, Prends ton limier, Au bois arrive premier.
C'est
la blonde aurore Qui vient encore Dorer les roches Des forêts proches,
Eclairer les monts. Chantons à pleins poumons, Le gai retour De la vie
et du jour.
Après avoir parcouru la plaine, Voici l'animal rentré
en forêt. Afin qu'il ne puisse prendre haleine, Il faut que nos chiens ne
lui laissent d'arrêt ! Ne compte plus sortir dans la plaine : Tu t'es
rembuché, adieu les guérets !
Rusé renard, grâce au brave Miraut De ta peau, sans
retard, je f'rai un manteau. Àta fressure, Ah ! ça la chose est sure,
Messire corbeau goûtera bientôt. Rusé renard, grâce au brave Miraut De ta
peau, sans retard, je f'rai un manteau.
Le sanglier se forlongeant, Traverse fourrés et champs.
Rien ne résiste à son passage, Il brise tout, les barrières, les grillages.
Mais le vautrait, bien dans sa voie, Le mène droit aux abois.
(OU)
Ferme au lancé, grand sanglier, Arrêt de mort est signé ! Sur un miré,
votre limier Bientôt va redonner du gosier. Ferme au lancé, grand
sanglier, Arrêt de mort est signé !
(OU)
Que les curés sont
donc heureux, Tous les plaisirs sont pour eux. Ils font des gosses à leurs
servantes Et disent que c'est leur neveu. Que les curés sont donc heureux,
Tous les plaisirs sont pour eux.
Ce renard, Pendable coquin, Prenait, sans
retard, A courre nos lapins. Plus ce tour, Pilleur de basse-cour, Il
nous tuait chaque jour Maints chapons lourds, Nous ruinant sans détours.
Ces délits Il va nous payer De sa peau le bandit, Sans barguigner,
Tenez, mes petits chiens Au terrier l'ont conduit, Tout va bien. Gars !
Sonnez-lui Le Terré du renard.
Plusieurs animaux traversent l'allée, plus
haut. Le nôtre est caché parmi, reconnaissable à son pelage. Jouant de la
tête, en chargeant avec rage, Il veut détacher l'un de ses amis. Mais nos
vieux chiens, sans longtemps balancer, De la compagnie, sauront le chasser.
(OU)
C'est la belle Rosine qui aime les fredaines le soir, Elle
baise et suce des pines, cachée dans son petit boudoir. Ses nichons qui
pointent et sa toison bien noire Nous mettent en émoi, on voudrait baiser.
Mais si nous n'avons pas la bourse pleine, C'est bien inutile, on peut s'en
aller.
Les Honneurs, nous lui sonnons en chour, Car c'est un
grand veneur qui a conquis les cours. L'équipage est très fier de le voir,
C'est un heureux présage à ses côtés ce soir.
Son élégance, et sa grande
prestance, N'égalent, je pense que sa complaisance. Sans vanité, débordant
de bonté, Il est plein de prudence en sa très haute science.
Les
Honneurs, nous lui sonnons en chour, Car c'est un grand veneur qui a conquis
les cours. L'équipage est très fier de le voir, C'est un heureux présage à
ses côtés ce soir.
(OU)
Que le pied soit offert au vainqueur
Que tous les veneurs lui sonnent les honneurs ! Du triomphe, goûtons la
douceur Et chantons en chour, entre joyeux buveurs.
De la cantine la
plus voisine Tirez le vin et versez le bien, Bordeaux, Champagne,
bourgogne, en Espagne, Au son du cor, coulez à plein bord !
Que le
pied soit offert au vainqueur Que tous les veneurs lui sonnent les honneurs !
Du triomphe, goûtons la douceur Et chantons en chour, entre joyeux buveurs.
(OU)
Connais-tu la charmante manière Dont se saluent nos amis les
chiens ? Ils se sentent d'abord le derrière Au lieu de se serrer la main.
Comment va-tu ? Sens donc mon cul, Je vais très bien, sens donc le mien.
Et ton mari, renifle encore, Et tes petits, de vrais trésors.
Voici
donc la charmante manière, Dont se saluent nos amis les chiens, Ils se
sentent d'abord le derrière, Au lieu de se serrer la main.
Pour cette fois, il est bien pris. Les chiens l'aboient
en longs récris. La meute entière est là sur lui. Soyons-en fiers, c'est
l'hallali. Halla-lui...
Avez-vous reconnu cette belle princesse
Partout en les allées au bras de son amant. Elle était comme nous, au temps
de sa jeunesse Les pommettes rosées et son p'tit cour battant. Ecoutant
les oiseaux et cueillant les fleurettes Elle va tomber dans les bras de son
amant. Tout en se cachant de sa maman qui le guette Cupidon l'entraîne
dans son carrosse blanc.
Ce matin c'est la chasse, tout le monde est aux
aguets. Les piqueurs et les chiens attendent le cervidé. On a pros le plus
fort pour mettre sur le pied. Attention dans l'allée le dix cors vient
d'passer Que c'est beau cette troupe aux couleurs chatoyantes Courant dans
les bosquets et gravissant les pentes. A la chute du jour notre cerf sera
pris Les trompes et les cors sonneront l'hallali.
Tout au fond des
grands bois de notre belle France Se cachent des légendes et de beaux
souvenirs. C'est les trompes et les cors qui nous en font l'offrande.
C'est la vie des châteaux qui semble revenir. Que de joies, d'émotions
enterrées à jamais, La chasse, les amours et toutes les promesses, Et puis
sous les ombrages magiques de la forêt Tous ces jolis moments qui parlent aux
gens de noce.
Aujourd'hui c'est la fête, on est tous réunis.
Cuisinières et servantes ont mis leurs beaux habits. Ont sent par la fenêtre
les odeurs de rôti. Les cochers rentrent les chevaux aux écuries Les
lustres au salon brillent de mille lumières, On entend les violons jouer des
valses de Vienne. Les jeunes vont s'offrir l'honneur de la jarretière Et
les parents s'amusent avant que le jour vienne.
Derrièr' chez nous, il est une montagne. Moi, mon
amant, nous la montions souvent. Moi, mon amant (bis) Nous la montions
souvent.
Déridéra, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la Pour
la monter, il est beaucoup de peine, En descendant, mille soulagements, En
descendant (bis) Mille soulagements.
Derrière chez toi, il est une
fontaine Toute fleurie de beaux lauriers d'amour. Derrière chez nous, le
rossignol y chante, soir et matin, A la pointe du jour. Et il nous dit,
dans son joli langage, Les amoureux sont souvent malheureux Le mal d'amour
est une maladie, Le médecin ne saura la guérir. Accorde-moi, ma charmante
maitresse, Accorde-moi un peu de liberté. Quelle liberté veux-tu que je
donne ? Quand mes parents m'ont défendu d'aimer. J'irai mourir dans un
lieu solitaire, Derrièr' chez nous, sur un coin de rocher.
Oh ! si j'avais diamants et couronnes, Je les
mettrais à tes pieds pour avoir Un regard de ton aimable personne Plein de
feu que lance ton oil noir.
Oh ! toi que j'aime D'amour extrême,
Daignes accepter et ma main, et mon corps et mon cour En cette vie Ma
douce amie C'est de toi seule que j'attends le bonheur. Entends-tu là-bas
La biche dans les bois. Le chasseur la chasse mais ne la tue pas.
N'entends-tu pas dans le vallon Le chasseur sonner du clairon
Ton doux
sourire, ton regard admirable, Ta taille fine et tes traits enchanteurs,
Seule n'est pour moi mille fois préférable Que la folie de toutes les
grandeurs.
Oh ! toi que j'aime D'amour extrême, Daignes accepter et
ma main, et mon corps et mon cour En cette vie Ma douce amie C'est de
toi seule que j'attends le bonheur. Entends-tu là-bas La biche dans les
bois. Le chasseur la chasse mais ne la tue pas. N'entends-tu pas dans le
vallon Le chasseur sonner du clairon
Oh ! si j'osais, sur tes lèvres
mi-closes Prendre un baiser, le refuserais-tu ? Tu ne dis rien, ni tu
parles, ni tu n'oses. Je suis heureux, tes yeux ont répondu.
Là-haut, tout là-haut Dans le fond des grands
bois, Il nous vient des voix Qui appellent à l'amour. Ton corps me
tient chaud, Je sens ton cour qui bat, Reste près de moi Et vivons
notre amour.
Oh ! toi ma belle Que mon cour appelle, As-tu entendu
Le beau son du cor ? Sous la Pleine de verdure, Viens plus près de moi,
Je t'aimerai plus fort.
Je voudrais encore, Quand je suis près de toi,
Ecouter ensemble Le joli chant du cor, La forêt qui tremble Sous le
souffle du vent, Dans ce beau décor Je t'aime plus encore.
Oh ! toi
ma belle Que mon cour appelle, As-tu entendu Le beau son du cor ?
Sous la Pleine de verdure, Viens plus près de moi, Je t'aimerai plus
fort.
Reviens chaque jour, Je t'en prie mon amour, Car il faut
encore Ecouter-er le cor, Car je veux toujours Conserver cet amour
Qui naquit un jour En écoutant le cor.
Qu'il est beau notre cerf En bordure du bois Sous
sa belle parure Il reste bien le roi. Sortant de la ramure Il écoute
les voix Les bruits de la nature Et les chiens qui aboient.
Entends-tu là-bas La meute qui aboie Et le son du cor Qui vibre dans
les bois ? Au fond de la plaine On écoute les voix Cette mise en scène
est réservée pour toi.
Il reste vigilant, Se méfiant du danger. Il
sait que le chasseur Est derrière les fourrés. La biche qui le suit
Avec son petit faon Se faufile en douceur Pour cacher son enfant.
Entends-tu là-bas La meute qui aboie Et le son du cor Qui vibre dans
les bois ? Au fond de la plaine On écoute les voix Cette mise en scène
est réservée pour toi.
Il a senti le vent Et entendu le cor. Filons
vite nous cacher, Rassemblons nos efforts, Essayons de brouiller Pour
cette fois encore La piste des intrus Qui veulent notre mort.
Entends-tu là-bas La meute qui aboie Et le son du cor Qui vibre dans
les bois ? Au fond de la plaine On écoute les voix Cette mise en scène
est réservée pour toi.
Les chasseurs vont rentrer Bredouilles et
fatigués. Notre grand roi des bois A conjuré le sort, Il a mis sa
famille À l'abri du danger. La nuit est arrivée Et la forêt s'endort.
En vain bondit par la campagne Malin brocard toujours
rusant. En vain sa chèvre l'accompagne De loin les suit leur jeune faon.
Devant Chabot il faut qu'il tombe A bout de souffle, angoisse au cour.
Ainsi fière beauté succombe Trouvant son maitre et son vainqueur.
Mieux que dix cors ou solitaire En vain il ruse et se défend. Adieu les
bois, adieu la terre, Adieu chevrette et petit faon. Trompes sonnez, la
bête est prise, Et répondez au mâle chour Des fiers bâtards de Soubise
Par la fanfare du vainqueur.
De ses hauteurs dominant la vallée, Le château de Beaulieu dans ses bois
Ouvre sa porte à toute la passée. C'est le vrai bon accueil d'un roi.
Sourcils, colère, mais le cour bien ouvert, Hochett' va lui-même vous servir
De ce très bon muscadet de Valette Qui de tous maux va vous guérir.
Des temps passés ayant bonne mémoire, Il est toujours là, gardant sous sa
main Les fils de Mareuil qui quand même veulent croire Au jour glorieux
qui sera demain.
Guêtres aux pieds, pain base en main Où donc vas-tu
si bon matin Où donc vas-tu mon Corentin, Tous nos gars ont pris
rendez-vous, tiou-tiou Pour aller à la chasse aux loups, à la chasse aux
loups tiou-tiou tiou-tiou Pourquoi n'as-tu donc pas aux pieds Tes lourds
sabots de châtaignier Mais tes fins et légers souliers Nous avons à forcer
les loups, tiou-tiou Chaussés de bons souliers à clous, de souliers à clous
tiou-tiou tiou-tiou Souperez-vous donc dans les bois A ta boutonnière je
vois Ta vieille cuillère de bois Après avoir chassé les loups, tiou-tiou
Nous mangerons la soupe aux choux, la soupe aux choux tiou-tiou tiou-tiou
Mais pourquoi donc as-tu cousu Sur ton coeur le coeur de Jésus Mis ton
chapelet par-dessus C'est qu'avant de traquer les loups, tiou-tiou Ils
devront se mettre à genoux, se mettre à genoux tiou-tiou tiou-tiou Et que
vas-tu chasser ainsi Avec le couteau que voici Sans emporter ton vieux
fusil Ne sais-tu donc plus que chez nous, tiou-tiou C'est au couteau qu'on
sert les loups, qu'on sert les loups tiou-tiou tiou-tiou Adieu mon ami
Corentin Va t'embusquer dans un ravin Au fond du hallier vendéen Quand
la nuit hurleront les loups, tiou-tiou Fais ta prière et pense à nous, et
pense à nous tiou-tiou tiou-tiou
a
d'Aubigny Les temps ne sont plus où les châtelaines, Du haut de leur
antique donjon Regardaient passer au loin dans la plaine Le vol rapide des
noirs faucons. La d'Aubigny sonnait en Chapaize Ses plus fiers accords
Et l'on entend quand le vent s'apaise Raire un vieux dix cors. Les temps
ne sont plus où leurs dentelles De jolis pages aux blonds cheveux Se
pâmaient d'amour en s'approchant d'elles, Pour un seul regard de leurs yeux.
La d'Aubigny sonnait en Chapaize Ses plus fiers accords Et l'on entend
quand le vent s'apaise Raire un vieux dix cors. Les temps ne sont plus où
partant en chasse, Toute une harde de grands seigneurs S'en allaient
traquer le cerf qu'ils pourchassent Sonnant des trompes de tout leur cour.
La d'Aubigny sonnait en Chapaize Ses plus fiers accords Et l'on entend
quand le vent s'apaise Raire un vieux dix cors.
Un vieux chien s'aperçoit que son jarret se lasse
Et son flair si subtil, maintenant le trahit. Comprenant que son cour, avec
l'âge se glace, Un chagrin sombre l'envahit.
Pourtant il na veut pas,
comme un roquet vulgaire, Finir ignoblement sur un tas de fumier Lui qui
d'un équipage en renom fut naguère Le plus impeccable limier.
C'est en
pleine forêt, aux alentours d'un chêne Où plus d'un solitaire a tenu les
abois Qu'il tombera, laissant sa dépouille mortelle Au tombeau muet des
grands bois.
Là, se couchant en rond, dans la douceur des herbes Avant
de trépasser, il veut revivre encore Les souvenirs lointains, les hallalis
superbes, Aux accents éclatants du cor.
Et les beaux rendez-vous, les
jours de grande chasse, La clameur des lancers, les galops furieux, La
curée aux flambeaux, au pied de la terrasse Tout lui revient devant les yeux.
Il songe au vieux piqueux son compagnon de gloire En même temps que lui,
dans un combat blessé, À la blonde duchesse aux fluets doigts d'ivoire
Dont il fut un jour caressé.
Il songe et lentement se lève de sa couche
Croyant ouïr la voix qui le hélait souvent Puis appuyant son flanc trop lourd
à quelque souche Il meurt debout, le nez au vent.
Oh ! Veneurs, regardez qui nous arrive, Ce sont
les amis de la Sorinière. Ces chasseurs pleins de joie et pleins de fougue
Sauront garder les mêmes traditions qu'à Valette
Et à la chasse comme au
chenil, Leur amour sera porté aux chiens. Et en forêt comme à la Sainte
Table, Ils auront toujours le même entrain.
Oh ! Veneurs, que nos
belles trompes résonnent Au plus profond des bois et des ravins, Et qu'au
bois du Paradis Bordier nous sonne La Rallye Valette, fanfare du grand maitre
défunt.
Quand la nuit tombe, une colombe rode sans
bruit Sous la ramée, calme embaumé, le jour a fui. Dans tes bois . dans
tes bois Plein d'émoi . plein d'émoi Le cerf aux abois Fut forcé, . si
lassé, Harassé, . terrassé Bellement chassé. Après une si jolie fête,
A partir, il faut qu'on s'apprête Piqueurs et valets. Rappelez vos chiens
perdus dans la forêt. Au manoir, dame châtelaine Nous remerciera de nos
peines, Piqueurs et veneurs En rentrant nous lui sonnerons les honneurs.
La biche pleure au bord de l'étang Car son faon est mort et pourtant elle
attend. Un vieux dix cors va la consoler, Tends les jarrets, gare au
prochain bien-aller
Ah ! Vive la chasse Roi des plaisirs, car sans
loisirs Il nous faut courir Sans qu'on se lasse Par les forêts, les
champs et les guérets.(BIS)
Adieu, adieu, belle forêt Rentrons au
château sans arrêt, L'heure du retour a sonné Et aussi celle du diner
Quittons nous dans l'espoir De bientôt nous revoir.(BIS)
Plus
d'hallali, car c'est fini Pour aujourd'hui Rentrons sans bruit !
A l'ouverture de la chasse
Une marquise au frais minois, au frais minois À traquer le cerf dans les bois
Invita des amis en masse Piqueurs, rabatteurs et sonneurs, Tous vinrent en
fendant la bise.
Au rendez-vous de la marquise Nous étions 80
chasseurs Au rendez-vous de la marquise Nous étions 80 chasseurs
80,80,80,80,80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs Qui n'avaient pas peur
Allons chasseurs vite en campagne Dit la marquise en s'élançant, en
s'élançant. La cravache au fond de son gant blanc. Le son du cor nous
accompagne. On entendit des cris vainqueurs Car au loin la bête était
prise.
Faisant suite à notre marquise Nous étions 80 chasseurs
Faisant suite à notre marquise Nous étions 80 chasseurs 80,80,80,80,80
chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs Qui n'avaient pas peur
Pour
célébrer notre victoire, Dit la marquise en mon château, en mon château,
Rentrons vite au grand galop Car il nous faut manger et boire Que le bon
vin grise nos cours Et que la gaieté soit de mise.
A la table de la
marquise Nous étions 80 chasseurs A la table de la marquise Nous étions
80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs Qui
n'avaient pas peur
Après ce repas magnifique Tous les chasseurs
brulaient d'amour, brulaient d'amour. Soudain la marquise à son tour Fut
prise d'un élan lubrique Chacun d'entre eux lui prit Le choeur à 2, 3 ou 4
reprises.
Et dans le lit de la marquise, Nous étions 80 chasseurs
Et dans le lit de la marquise, Nous étions 80 chasseurs 80,80,80,80,80
chasseurs 80,80,80,80,80 chasseurs Qui n'avaient pas peur
Ce fut
une nuit de folie Et la marquise 9 mois plus tard, 9 mois plus tard, Mit
au monde un joli moutard A la mine fraîche et réjouie. De ce jour ignorant
l'auteur Il demande à ce qu'on l'instruise
Tu es, lui dit notre
marquise L'enfant de 80 chasseurs. Tu es lui dit notre marquise
L'enfant de 80 chasseurs. 80,80,80,80,80 chasseurs 80,80,80,80,80
chasseurs Qui n'avaient pas peur
Comme un écho plaintif de la vallée Dans
l'infini, écoute ces accords, Et que là-haut ton âme consolée En les
entendant les redise encore.
Ton souvenir, lui, vivra dans nos pensées
La trompe en main, bien des fois par nous il fut évoqué Et souvent en forêt
par les nuits étoilées Ce beau refrain, tous en ton honneur nous l'avons
sonné.
T'en souvient-il, l'ami, de ces soirées Dans un vallon tout
noyé de vapeur, Nos fanfares, aux fanfares mariées, Au loin se perdaient
dans les profondeurs.
Tes sons éclatants dominaient nos harmonies,
Jamais le cuivre sous tes lèvres n'a si bien résonné, Jusqu'au fond des
grands bois tes notes infinies Allaient revivre et donner l'alarme aux fauves
étonnés.
Puissent, perçant les plaines éthérées, Monter vers toi, qui
plane dans les cieux, Ces voix du cour par nos trompes fleuries, De tes
vieux amis ce sont les adieux.
De ses hauteurs dominant la vallée, Le château
de Beaulieu dans ses bois Ouvre sa porte à toute la passée. C'est le vrai
bon accueil d'un roi.
Sourcils, colère, mais le cour bien ouvert,
Hochett' va lui-même vous servir De ce très bon muscadet de Valette Qui de
tous maux va vous guérir.
Des temps passés ayant bonne mémoire, Il est
toujours là, gardant sous sa main Les fils de Mareuil qui quand même veulent
croire Au jour glorieux qui sera demain.